Textes et Vidéos :
Buffet froid
Leurs retrouvailles sont un buffet froid.
Creux sonnent les « je t’aime » jetés pendant ces ébats.
Et les « pardonne-moi » et autres « reprends-moi »
C’est pas de l’amour ça. La passé est las ne le réveille pas !
Mais tu veux lèche mes doigts…
Mais ça s’arrêtera là. Le matin, aux aboies,
Les deux amantes se reprirent dans les bras lorsque sur leurs doigts la cyprine sécha
Elles en moururent d’effroi ! Ce fut charnel…
Et puis voilà !
Les cœur n’y était pas.
Mon âme tu n’y as plus droit C’est plus qu’une histoire de draps
Je t’aimais autrefois.
Les dernières chances sont des buffets froids.
Sa Solitude
Club échangiste, il veut refourguer
Sa solitude contre un jeune gaulé
il est entré et elle le suivait mais son visage grimaçait
je ne te quitterai jamais
Elle va le détruire, l’atomiser,
Sa solitude va l’écraser
c’est une maîtresse fidélisée,
une forteresse fermées à clef.
Darkroom de droite, il est encerclé
d’hommes primates, prêts à l’épouiller.
Mais comme une chatte, elle s’était glissée,
« Je ne te quitterai jamais »
Elle tend sa cravate, il va s’étrangler
Elle tire une latte, la fumée le fait pleurer.
Je ne te quitterai jamais.
Elle va le détruire, l’atomiser,
Sa solitude va l’écraser c’est une détresse fidélisée
une forteresse fermées à clef.
C’est une succube, elle est armée.
Elle le lâchera jamais, elle le lâchera jamais,
Elle le lâchera jamais. Il va craquer.
Il n’y a pas de Chat noir.
Ah… ah… Ah.. ah…
Les chats sont loin..
Les chats sont loin..
Les chats sont loin..
Ah.. ah, ah, ah!
Nos Nuits rauques.
52 hertz,
Nous craignions que nos voix rauques,
chantent haut, pleines de zest t(ou)s Ceux que les ruptures disloquent,
Celles aux poignants soliloques. Épargnons-nous ce prélude Radotant et puis l’assuétude:
Ces chagrins ne nous concernent pas. Tes bruits ne me manquent… pas.
Bravons la lassitude
Moquons la redoutée solitude: Notre histoire d’amer finit là.
Notre histoire d’amer finit, là. Notre histoire, notre histoire…
L’écho de ma calanque sans toi.
Je vibre d’un rien. Retirée.
Et toi, tu sonnes bien, enfin dégroupée.
Découplée, découplée….
Ceux qui s’aiment ! Ils ne rompent pas, Tu disais. (des couplets)
Accords altérés, gamme de douleurs majorée, rancœur casquée.
Commençaient,
Des solos piqués,
Armures altérées.
Le temps d’une croche, sans bémol laid,
On se jurait, d’essayer Et puis… sextolet.
Ces dyslalies là… Ces dyslalies là… Ces dyslalies là… s’en vont avec toi. (enfin découplée)
En chantant bien haut,
En chantant bien haut, Je ne souffre plus tout bas.
En chantant bien haut, En chantant bien haut, Je me fous de tout ça.
L’Impasse.
Je touche pécule quand dans mon pieux,
Je passe de longs mois silencieux, à perdre rondeurs et juteux.
De cet argent, je ferai des jeux, Pour oublier le cycle hideux.
Et son ricanement prétentieux.
Mais le chemin est capricieux,
J’ai fait une passe avec le feu.
La faucheuse était au milieu.
Ce crédit-là me brûle les yeux.
Elle était un client vicieux La mort, et son corps caillouteux
Hanches et ossements bien anguleux,
M’ont blessé l’âme, laissé des bleus.
Elle tendit un poing insidieux, D’abord,
puis un ongle incestueux, Creusa mes reins d’un trou affreux,
Où elle logea un cri cendreux.
Oh vous corps sains, bénis des dieux.
Comparez vos fortunes à ceux,
Qui passent de longs jours comateux,
À penser qu’on oublie tout d’eux.
Maîtresses, amants d’organes aqueux
Le corps beau bien et dédaigneux,
Celui de Poe vous dirait mieux,
La peur frappe aux portes et anxieux,
On ouvre et le destin véreux,
Vient régler-là tout contentieux.
Vos souvenirs comme dernier lieu.
Les joyeux, les plus douloureux.
MATER HILARA
Ton long chagrin ne saurait te quitter.
Et confesse si austère, tu le chérissais!
Sèche tes larmes d’un gai geste du bras.
Les femmes comme moi, mamma,
Ne sont pas, ne sont pas,
Les femmes comme moi, mamma,
Une menace pour toi.
Et pourquoi donc, mamma ?
Dis-le moi, dis-le moi !
Les femmes comme toi, mamma,
Sont pour moi, sont pour moi.
Les femmes comme toi, mamma,
Des anamours rabat-joie ?
Des femmes mille-feuilles mille fois défeuillées
Leurs corolles emmêlées, rutilantes, brillaient
Jusqu’à la glotte, sur la terre extasiée!
Héritage lacrimosa,
J’en veux pas, j’en veux pas !
Ce plaisir crié mille fois,
C’est pas contre toi.
Ce qui te fracasse, mamma,
Je vois pas, dis-le moi !
Ce plaisir que je m’octroie,
Quelques fois, quelques fois,
Sans ce plaisir grivois,
Ne m’aimerais-tu pas plus que ça ?
Il est si tard pour toi,
Que même moi, mamma.
Je blanchis déjà,
Et lassée de tout ça,
Si vieille déjà,
Et je veux m’asseoir avec toi.
40 ans sans ta voix,
Ça me fracasse, tu vois pas ?
Ton corps qui me vouvoie
La noirceur des sous-bois
Si tard déjà
Sonne un glas au beffroi.
40 ans sans ta voix
Ça me fracasse tu vois pas ?
Baisse enfin ton pavois,
La chaleur des hautbois,
Héritage lacrimosa,
Je veux pas qu’on en reste là.
AMAMINI (a minima)
Ah ! De condescendances en politesses,
Rouillent les « je t’aime », oh détresse,
Jeunesse, rage furent écumantes…
Ne m’écris, plus, jette ton imprimante
Jette ton imprimante.
Ne m’écris, plus,
Ne m’écris, plus, jette ton imprimante
Mon âme sœur, abat de chair,
Sans fièvre, sans guerre,
Calme froid, misère.
Ton cœur bat-il? Est-il amer ?
Est-il amer ?
Moi je n’dors plus sans somnifères.
Est-il amer ?
Je n’dors plus,
Est-il amer ?
je n’dors plus, sans somnifères.
Est-il amer ?
Je suis aimée, a minima.
Amamini, un minimum.
Mais nul ne pleure ad libidum.
Libidum.
Nul ne pleure…
Nul ne pleure.
Ah ! Boucles, sophisme et hypothèses,
Y’en a-t-il une autre plus balèze ?
J’ai pas tranché, où vont tes jambes
J’espère que d’autres, entre elles se tendent.
j’ai pas tranché où vont tes jambes.
Mon ex-loi, aime la chair,
Dans une foule, en solitaire,
La lassitude ronge comme un vers,
J’espère que d’autres…
Je préfère un adultère.
Tu es aimée,
Comment tu supportes ça ?
A minima
Amamini…
Pourquoi pleurer ad nauseum ?
Je suis salement aimée, a minima
Les « Amamini » des vieux sitcoms,
Sont glaçants spéculums,
M’écartèlent, m’écartèlent…
Vous êtes peut-être aimé(e)s, au strict minimum,
Mais vous souriez dans vos albums.
Pour vous passer un peu de baume.
Offrez des bouquets d’âcre sedum,
Puis suppliez dans un fanum,
Qu’une divinité vous assomme.
Buvez des lampés de laudanum,
Dansez, vous couvrez d’hématomes,
Puis publiez des erratums.
En rêvant d’un home sweet home.
Ohm sweet ohm,
En rêvant, en rêvant, en rêvant,
En rêvant, en rêvant
d’un home sweet home
En rêvant, en rêvant.
Libérée de ces idiomes,
L’adulte averse coule sous les chaumes
Plus retenue par un cadum.
Voilà, pleurez, c’est un sérum.
L’adulte averse coule sous les chaumes.
Voilà.
L’adulte averse coule sous les chaumes
L’adulte averse coule sous les chaumes
Plus retenue par un cadum.
Voilà, c’est sérum, pleurez,
Pleurez, c’est sérum, voilà pleurez
C’est un sérum, c’est un sérum.
Plus retenue par un cadum
Pleurez.
C’est un sérum, c’est un sérum, c’est un sérum.
La Mule.
Tout commença, sous de très bons auspices,
Je me croyais pas terminée à la pisse,
Un cheval ailé, une licorne qui s’unissent,
C’était là, de délicieuses prémisses.
Mais je naquis dépourvue d’ailes et cornes,
Le front plat , puis l’encolure morne,
Clouée au sol comme un buisson de viornes,
Mâchonnais triste, des bouts de salicorne.
Papa disait, car c’est lui la licorne, (Clouée au sol)
Les ailes, c’est laid, c’est pour les capricornes, (Clouée au sol)
Et maman que la vie nous écorne, (Clouée au sol)
et qu’on finit tous avec des cornes. (Clouée au sol)
Clouée au sol, clouée au sol, clouée au sol…
Ce qui me blesse, c’est que même les tadornes
Volent en nuées lorsqu’ils se bigornent,
Quand mes sabots tonnant comme un saxhorn
Ne sont pas de ceux dont on se flagorne.
j’veux m’élever.
J’veux m’élever, j’veux m’élever, j’veux m’élever, j’veux m’élever
Je veux m’élever comme une grive litorne,
Mais ils me voient, tous comme une maritorne,
Me font brouter avec les cavicornes,
Je vous jure, mon chagrin est sans bornes.
j’veux m’élever, je m’élever…
Même corps, que les chevaux qui hennissent,
Je n’ai connu ni Pégase ni Ulysse,
Cloîtrée dans l’enclot qu’une génisse,
On m’engraisse pour faire des saucisses.
Ce qui me console, c’est de leur faire la nique,
Quand ils me goûteront, au bout de leurs piques,
En commentant, mes saveurs épiques,
C’est que le sang de licorne est toxique.
Le Drapé
On fête… Colette à Bilanémissé,
J’ai souri, une fois, pour rester policée.
Ça généra, un long murmure dans le village,
Comment ose-elle ?
C’est bien de sa faute ce naufrage.
Je partirai plus en vacances à Noir Moutier,
Je ne vais jamais plus, jamais déménager.
Tes draps d’ado, souillés et maculés,
Je ne veux pas les changer.
Luca, les dompteurs de rêves, leur doigt,
Se dressera devant toi.
Leur regard haineux me broie,
Me fait mal à chaque fois.
Au début, j’entrais pas dans ta chambre, tu sais,
Aussi j’ai mis, une vieille chaise sur ton palier.
Je respire la cretonne plissée,
Pour qu’elle me dise ce qu’ils t’ont vraiment fait.
Et je me vautre sur ton couvre-lit usé
Dont le bon goût laisse en prime à désirer,
Tes draps… ta photo de Noëlle Cordier,
Luca, me transpercent comme une épée.
Luca, c’est pas eux qui paient, c’est toi
Luca, c’est un peu moi.
C’est pas eux qui paient, c’est toi
Luca, c’est aussi moi.
Luca, je laisse la lumière allumée
Un plat, si tu rentrais la nuit tombée.
Regarde-moi, si t’as merdé je pardonnerai.
Reviens-moi! je vieillis seule devant la télé.
Pour une fois, je peux pas compter sur ton père,
Son gars, l’a quitté, il est à terre.
Mais j’ai foi, on va oublier tout ce fiel,
On sera, une banale famille arc-en-ciel.
Ne pleure pas, je laisse la lumière allumée,
Tu me trouveras, j’ai 200 ans sur la canapé.
Me crains pas, j’aurai pas des yeux mitrailleuse,
Mais joie, quand tu rouleras sur la chauffeuse.
Hier je reçois, ta lettre, tu écris nous aimer.
J’ai froid, l’année 75 est terminée.
Luca.
D(é)rapé et le Silence.
Le Mondine – Bella ciao.
Dès la matinée… j’suis tout juste levée…
Bonjour ma belle. Bonjour à peine… puis au revoir !
Dès la matinée… j’suis tout juste levée,
Qu’à la rizière, je dois trimer.
Parmi les moustiques, insectes enragés,
Bonjour ma belle, bonjour à peine… puis au revoir !
Parmi les moustiques, insectes enragés,
Un dur labeur va m’écraser.
Et le chef debout, avec son bâton…
Bonjour ma belle, puis au revoir, déjà au revoir !
Et le chef debout, avec son bâton
Et toutes, toutes, courbées nous travaillons.
Oh ma douce maman, oh quel tourment!
Bonjour ma belle, puis au revoir, puis au revoir, au revoir, au revoir…
Oh ma douce maman, oh quel tourment!
J’implore ton nom tout le temps.
Mais viendra le jour, tant espéré !
Bonjour ma belle, plus d’aurevoirs, plus d’aurevoirs !!
Mais viendra le jour, tant espéré
Où nous travaillerons libérées.
Mais viendra le jour, tant espéré
Bonjour ma belle, et plus d’aurevoirs, plus d’aurevoirs !!
Mais viendra le jour, tant espéré,
Où nous travaillerons libérées.
Le Plan Q.
(Viens, mets-toi là, tu verras mieux, non, non, juste-là ! Voilà.)
Elle s’était glissée dans la taverne, Dans la fumée grasse d’un faux Cubain,
Mazurka moche, mais pleine d’entrain,
Trois temps libérés de toute gène.
Puis elle avait crié, comme une Valkyrie
Des mots que je comprenais pas, et puis,
Grimée, elle était cachée par un teint cramoisi.
Elle avait tant de talent,
Elle jouait en scintillant,
De son regard militant,
M’avait matée, en m’ignorant.
Elle avait tant de talent,
Elle jouait en scintillant,
Et un regard conquérant,
Elle avait 17 ans.
Dès lors lascive sur son trône bleu,
Et cette pâle lumière qui se reflète.
Claque l’acajou de ses cheveux,
Brusque son texte, je suis stupéfaite.
Mes derniers doutes ont bien vite abdiqué,
Je la reconnais, toujours à gueuler.
C’est bien elle, mon beau bébé, je commence à réaliser.
Elle avait tant de talent,
Elle jouait en scintillant,
De son regard militant,
M’avait matée en m’ignorant.
Elle avait tant de talent,
Elle jouait en scintillant,
Mon amour, ma seule enfant.
Elle avait… 17 ans.
Mords-les, mon bébé, fort, ma fille, mon laurier,
Je t’ferai des beignets de fleurs pour le déjeuner.
Je couvrirai d’or ce portrait, que tu as dressé.
Tu gardes mon blanc-seing pour l’éternité.
Elle avait dit qu’elle dormait chez une copine du judo,
Je m’étais trouvé un plan cul, On s’était fait une soirée théâtre d’impro,
Mais ma vie c’est un Marivaux,
Et là sur scène, c’est mon ado.
Princesse travestie, majesté des ragots,
Les jeudis soirs, c’était soirée mytho,
J’aurais dû l’engueuler, de m’avoir monté un tel bateau.
Oui mais…
Elle avait tant de talent,
Elle jouait en scintillant.
M’avait menti pendant un an.
Elle avait… 17 ans.
Dans un théâtre de Sevran,
Passait des jeudis moins navrants
Que sous ses devoirs, sommeillant,
Elle avait 17 ans.
Elle avait tant de talent,
M’avait menti pendant un an,
Pour suivre son désir ardant,
Elle avait 17 ans.
Elle avait tant de talent,
Me reconnaît en cet instant,
Et regarde en souriant,
Mes yeux l’approuvant.
Elle garde mon sein blanc.
Un Fil d’Amour
Parce que je ne guérissais pas ni ne mourais,
Que tu me soignais et jamais ne partais,
Que j’illustrais le paradoxe insensé,
à la fois increvable, et invivable,
Mon cœur…
Je m’en vais.
Pas de vent pour me porter,
Ni de bon ni de mauvais,
Je m’en vais.
Tu m’as aimée, haïe, oubliée.
J’espère que tu vas enfin profiter,
D’autres soupirs sur ton sommier.
Je m’en vais.
Je m’en vais.
Je m’en vais.
Pour illustrer l’amour encensé,
l’idiot ni amendable ni aliénable.
Je t’ai pleurée.
Puis j’ai grandi, j’ai vieilli, ça s’est tassé.
Mais hier soir, 30 ans après, j’y pensais encore. Tu sais ?
Ding Ding Miaou
(Autrefois, les chats faisaient tout pour les humains,
le ménage, la cuisine et puis même les courses,
Jusqu’au jour où Ding Ding Miaou s’est enfuie…)
Ding Ding Miaou, un des chats cafardeux,
et sous le joug , d’un maître capricieux,
Triste coucou , qui la nuit leur aboie,
Plein de courroux , un méchant charabia.
Oh… !
Ah…
Ding Ding Miaou , pensive, tourne en rond,
Un peu partout , recherche la raison,
Sa vie au clou, pour laquelle si souvent,
Les nerfs, à bout, elle s’endort en pleurant.
Oh… !
Ah…
Ding Ding Miaou, ne veut pas cuisiner,
Pour pas un sou, remplacer le meunier.
Ding Ding Miaou, elle se dit désormais,
J’hurle comme un loup, je fais ce qu’il me plaît.
Ding Ding Miaou, ne prend plus le chemin
Plein de cailloux, qui mène au vieux moulin
Ding Ding Miaou, ne trie plus à présent,
Au « vent debout », des épis de froment.
Oh… !
Ah, ha, Ha !
Ding Ding Miaou, éprise de liberté.
Ding Ding Miaou, s’enfonce dans un bosquet.
Ding Ding Miaou, depuis ce jour les chats,
Ding Ding Miaou, lèvent plus le petit doigt.
Ding Ding Miaou, s’efface dans la forêt
Ding Ding Miaou, loin de l’humanité…
Ding Ding Miaou, sait bien que sous les pins,
Ding Ding Miaou, la joie ne coûte rien.
Ha, ha, ha !! etc etc
Ah, ah, ah ! etc etc